Un canal pour Iquitos
Un port de marchandises au service de la ville , 2011
Ce projet, situé à Iquitos, au bord de l’Amazone propose un canal au service de la ville et de ses habitants.
Ayant connu son expansion géographique avec la fièvre du caoutchouc et du pétrole, Iquitos continue de s’étendre au sud mais sans aucun contrôle. Le canal veut contenir sa progression, en dynamisant les villages qu’il relie, du nord au sud, Santa Clara, Santo Tomas et Quistococha. Ainsi, Iquitos dispose d’un périphérique aquatique, route principale des marchandises.
Ce territoire d’eau qui entoure la ville, connait une variabilité du niveau des fleuves de 8 mètres selon la saison . Le Nanay au nord, l’Itaya au sud et l’Amazone à la jonction des deux autres à l’Est. Le projet développé est le port donnant sur le Nanay. Il en lien avec l’aéroport et permet ainsi les premiers développements des villages.
C’est une infrastructure qui doit comprendre un marché de petits producteurs, un hôtel, une station de passager portuaire et une station d’épuration d’eau. L'infrastructure proposée s’intègre à la ville et n’est pas refusée. C’est pourquoi le port se sépare physiquement de la ville par une noue urbaine menant l’eau de ruissellement vers la station d’épuration au nord. Visuellement, le port appartient au paysage et se rattache à l’ensemble par une pergola qui est à la fois grue portuaire et ombre rafraîchissante dans une région qui atteint 95% d’humidité en période sèche pour plus de 35°C. L’ombre a un caractère essentiel pour les travailleurs et pour les passants.
Le projet désire l’intégrer l’infrastructure au paysage, tout en assumant la variabilité de l’eau, des marchandises et des personnes.
![]() Trois villages, trois points d’articulation du canal dont le port du nord et le lien d’échange avec l’aéroport. | ![]() IQUITOS-google-earth-mapa-pdf-nb-c--2-JPEG-copieLe canal contient la ville, les zones inondables aussi. |
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![]() Le port, en période de baisse reçoit tout type d’embarcations venant du canal au sud et du Nanay au nord. Les fonctions sont séparées, mas l’espace visuel est le même | ![]() En période de haute, l’eau 8 mètres plus haut, transforme le paysage et les berges. Les accès sont multipliés, le territoire devient amphibie. |
![]() Pergola unificatrice | ![]() Arrivée depuis la promenade du canal, en vue, la place publique et l’hôtel phare. |
![]() Détail de la pergola-grue qui effectue un déchargement de cargaison d'une barge | ![]() Les espaces de circulation des marchandises, des personnes et des camions sont respectés |
![]() Arrivée depuis le Malecon | ![]() En période de haute |
![]() Le même bâtiment en période de basse | ![]() Les rues de Belen, le quartier inondable d'Iquitos |
![]() L'école de Belen | ![]() Une maison en construction |
![]() Le marché sur barques de Belen | ![]() Les constructions à niveau |
Ce projet a été réalisé en binômes avec Bertilla Martin de Baudinière, durant l'année d'échange universitaire avec la Facultad de Arquitectura, Diseño y Urbanismo de la Universidad de Buenos Aires, dans l'atelier Sudamerica
"C'est un mouvement continuel entre la terre et l'eau. On échange les productions paysanes acheminés par l'eau et les manufactures venues de la terre ferme, de la capitale" Pablo Ferreiro

Iquitos se situe à la confluence des deux fleuves qui donnent naissance à l'Amazone

La ville contenue au nord par les fleuves, s’étend de façon incontrôlable vers le sud

Le canal retient la ville et crée une connexion verte et des espaces publics pour limiter la ville

Le canal met en relation les villages et l'aéroport comme de nouveaux points nodaux

Les trois principaux nœuds ont chacun un rôle particulier

Le canal emprunte des anciens bras d'eau asséchés qui limitent les travaux plus lourds pour creuser le reste du canal
![]() Coupe AA sur la place publique avec l’hôtel phare en fond et la noue urbaine | ![]() Coupe BB sur le port de passagers, en période de baisse. | ![]() Coupe CC sur le port commercial en haute |
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